
en ce mois de janvier 2022 leptitlu attaque sa dernière ligne droite dans l'autre afrique. où sera-t-il en septembre prochain ? nul ne le sait encore. mais c'est le principe même duptitlu : ne jamais savoir ce qu'il y aura "après". et ça doit vous plaire puisque depuis le 9 janvier 2011 vous l'avez visité 357 082 fois. de toutes façons, où que ce soit, leptitlu continuera à vous faire voir, à vous étonner, à vous émouvoir, à partager. c'est, 11 ans après ses débuts, toujours sa seule ambition.
mercredi 29 mars 2017
samedi 25 mars 2017
allah n'est pas obligé
birahima est un petit garçon d’une dizaine d’années soudain orphelin
qui se retrouve un temps dans la rue livré à lui-même, puis est embarqué dans
un voyage qui le mène au libéria, où il recherche sa tante.
avec le grigriman qui l'accompagne, il est alors emporté par
la tourmente de la guerre civile et trouve dans l’enrôlement en tant qu’enfant
soldat, l’assurance de manger à sa faim et d’être intégré à une structure.
il mange
à sa faim et se trouve une famille, certes, mais en contrepartie il côtoie la mort, tue, pille, dépèce
et se drogue aussi. il est témoin, et victime, de la corruption qui gangrène le pays, de la
duplicité de ses dirigeants, de l’absurdité des guerres qu’ils se livrent et de l’inutilité
des organisations internationales.
birahima parle dans son langage à lui, qui est celui d’un
enfant qui n’est allé à l’école que jusqu’en CE2, mélange le français et les
mots malinkés, les gros mots surtout dont il ponctue toutes ses phrases. faforo ! (sexe de mon père !) ou gnamokodé (bâtardise !). il possède
3 dictionnaires et en tire lui-même l’explication de certains des mots qu’il
emploie, au fil de ses phrases, et l’explication est souvent cocasse
un peu ardu au départ parce que le langage est tarabiscoté,
on rentre vite dans l’histoire de Birahima, et on sourit parfois de ses
analyses. on apprend pas mal de choses aussi sur cette région et les conflits
qui la ravagent. ahmadou kourouma, écrivain ivoirien, la connaît bien. il nous
fait partager sa perplexité au travers des mots et de l’expérience de cet enfant
et en tire un récit picaresque.
gnamokodé (bâtardise !)
vendredi 24 mars 2017
mon Elle
je suis abonnée à Elle depuis des années mais ça ne m'empêche pas d'être critique, à l'occasion : on ne se refait pas.
il m'arrive de trouver les pages modes affreuses, comme là
ou là
mais cette semaine j'ai trouvé une double page très jolie.
ça m'a donné envie de faire les boutiques. ce que je ferai... en juillet (ici il n'y a rien de rien)
ça m'a donné envie de faire les boutiques. ce que je ferai... en juillet (ici il n'y a rien de rien)
jeudi 23 mars 2017
mercredi 22 mars 2017
awoulaba
en fait de personnages en bois, si les hommes sont représentés très longilignes les femmes sont au contraire bien en chair.
grosses fesses, hanches généreuses, poitrines opulentes, tels sont les critères de beauté locaux.
bon, les critères occidentaux grignotent un peu le terrain, mais il reste des gens pour lesquels la vraie femme africaine n'est pas du genre kate moss.
c'est donc cette vraie femme africaine que récompense le concours awoulaba, organisé chaque année à abidjan.
et même si la minceur gagne du terrain, la fesse plate et le sein maigre ne sont pas du goût des africains ni des africaines et il existe un vrai marché pour donner du volume à l'un comme à l'autre : implants, lipo-injections, culottes rembourrées, voire médicaments à s'injecter, tout est bon pour "étoffer" ce dont la nature a fait don, au risque, parfois, de mettre en péril la santé de la dame insatisfaite..
mardi 21 mars 2017
marché cava
à abidjan, comme dans beaucoup de pays africains on trouve un artisanat riche, inventif, drôle, coloré. au marché cava (centre artisanal de la ville d'abidjan), il y a toutes sortes de choses qui poussent à la dépense et à l'accumulation.
j'ai aimé particulièrement ces personnages en bois peint, très longilignes, dont certains font même 1m50. ils représentent des africains avec des casques coloniaux, en uniformes professionnels ou en costumes trois pièces façon "sapeurs" (je vous reparlerai des sapeurs)
j'ai depuis toujours une passion pour la vannerie,
qui ne se dément pas. j'ai trouvé les tons de celles-ci très jolis.
mention spéciale pour ces chaises en plastique très colorées (pas faciles à trimballer toutefois)
bien aimé aussi la coiffure de la ptite dame
qui faisait des colliers
mais il y avait aussi des bijoux, des tableaux sur verre, des sculptures sur bois ou métal, du textile, des tentures, des sacs en peau d'iguane ou de crocodile.
bref, de quoi remplir nos valises, ce que nous n'avons pas manqué de faire...
lundi 20 mars 2017
grand bassam
là où on passait nos week-end à l'époque c'était grand bassam. à l'époque il n'y avait rien du tout de construit sur le littoral. nous passions la nuit dans des paillotes rudimentaires et c'était génial.
aujourd'hui, grand-bassam, c'est comme la baule (dans un autre genre) construit tout le long de la plage.
nous y avons fait un saut, pour déjeuner les pieds dans le sable.
d'une délicieuse sole des tropiques (pour moi)
puis un tour en ville, dans le quartier français
La Compagnie Française d'Afrique de l'ouest, fondée en 1887 par un marseillais, spécialisée dans le commerce de produits alimentaires et de
consommation courante existait encore sous ce nom en 1990, date du rachat par le groupe Pinault. en tout cas à bassam, en 2016, ça n'a pas l'air très dynamique...
première capitale de côte
d'ivoire, inscrite au patrimoine mondial par l'unesco, objet de plans de
restauration financés par la france depuis plusieurs années, la ville coloniale est pourtant en ruine et mériterait un vrai sauvetage.
dimanche 19 mars 2017
assinie
à l'est d'abidjan il y a assinie. trop loin et trop compliqué du temps où j'y étais, assinie c'est miraculeusement rapproché depuis qu'il y a une 3 x 2 voies qui y mène.
situé entre mer et lagune, ce qui donne ça vu d'avion, c'est là que furent tournés "les bronzés".
en vrai ça donne un petit paradis sur terre. fils aîné nous y avait choisi un hôtel roots, comme je les aime.
des huttes sur la plage
des lits de repos (parce que tout ça c'est fatigant)
des pêcheurs, la mer...
et des cons qui faisaient du jet ski
samedi 18 mars 2017
margouillat
voilà ce qu'on appelle un margouillat en afrique de l'ouest et à la réunion notamment. un gros lézard (agamidé) des savanes dont l'habitat s'étend dans toute l'afrique au sud du sahara. il se nourrit d'insectes, est très actif et vit le jour.
le mâle porte des couleurs vives et il a la particularité de faire des "pompes" sur ses pattes avant.
plus gros que le gecko qu'on trouvait aux seychelles, il ne fait pas de bruit contrairement à son petit cousin, dont les cris s'entendaient très bien notamment la nuit.
vendredi 17 mars 2017
résidence bellini
c'est le nom du petit immeuble dans lequel on habitait. il donnait sur le port à bois et la voie ferrée abidjan-ouagadougou. c'est là qu'on a vu pour la première fois des grappes humaines accrochées aux wagons. bien avant que ça soit montré à la télé. on n'en revenait pas.
la résidence bellini existe toujours, en moins bien, avec des grilles en plus, mais elle est toujours là. on est même rentrés dans un des appartements.
le port à bois d'alors aujourd'hui le carénage principal d'abidjan, vu de la fenêtre de l'autre appartement du palier
l'entrée. avant il n'y avait pas de grilles
la façade. là aussi qu'on a découvert les claustras. ces murs en briques trouées qui laissent circuler l'air.
le côté et l'escalier vers le jardin devant
autrefois il y avait là le portail qui menait à une villa. il a été muré et sur ce terrain est maintenant située une caserne. c'est d'ailleurs cette caserne qui s'est embrasée en décembre dernier.
l'ensemble a vieilli mais je l'ai reconnu tout de suite depuis la double voie en contre-bas. on n'a pas trouvé tout de suite l'accès mais on y est arrivé. le quartier est aujourd'hui fermé par un portail, sans doute à cause de la caserne. mais on est en afrique et le portail est toujours ouvert.
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en ce 31 décembre 2022 leptitludeparlemonde baisse le rideau. après 2320 articles et 382 642 visites il est temps pour lui de mettre un term...

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