on a parfois du mal avec l'art contemporain...
ce qu'on appelle desormais les performances est un exemple parfait de cette difficulte. il s'agit de mises en scene ephemeres, mouvantes ou statiques, incluant ou non l'artiste, des tableaux vivants dans lesquels le spectateur est parfois invite a entrer.
a new york, l'an dernier, la manifestation phare du moma a ete l'oeuvre de marina abramovic qui, assise sur une chaise, fixait du regard, immobile et muette, toute la journee, tous ceux qui souhaitaient s'assoir en face d'elle et la fixer en retour. 700 000 visiteurs ont fait le deplacement en 3 mois et 1500 ont souhaite participer a son oeuvre pour quelques minutes ou une heure.
une salle du moma est desormais reservee a ces performances, preuve de leur succes et de l'interet qu'elles suscitent chez les amateurs d'art contemporain.
c'est d'autant plus deconcertant que c'est dans un lieu ou on a plutot l'habitude de voir des oeuvres "mortes" : un musee.
mais ca fait quelques annees deja qu'on peut voir ce genre de tableaux ou le corps est au centre du dispositif artistique, dans les rues, ou, par exemple, une "statue" de metal peut rester immobile des heures durant dans la meme position sur son piedestal au milieu d'une rue passante, pour quelques pieces de monnaie jetees par les spectateurs.
on se souvient aussi de ces foules nues allongees sur les paves de tokyo, mexico ou londres sous l'objectif de spencer tunik, photographe americain.
en 2009 une artiste egyptienne mettait en scene un troupeau d'humains a quatre pattes deambulant dans le centre du caire.
on voit donc que ca peut etre vain, purement artistique ou militant, voire politique.
on comprend la demarche, mais dans tous les cas ce qui est deconcertant c'est de faire le lien avec ce que la plupart d'entre nous appelle l'art.
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