j'entends parler et je vois traîner chez moi depuis toujours ce livre écrit par nicolas (encore !) machiavel, sans, j'avoue, n'avoir jamais eu envie de le lire (qui a envie de se fader un truc machiavélique ???)
et puis en arrivant dans le petit pays on s'est abonnés au théatre et "le prince" était programmé. j'ai donc sauté le pas et nous ai pris deux places, en accord avec compagnon idéal qui lui aussi est un "fan"...
c'était hier soir et c'était vraiment génial. il faut dire que ça tient beaucoup au parti pris de la mise en scène, drôle et originale, ce qui n'était pas évident...
3 jeunes, une nana canon, un petit chétif et un grassouillet à queue de cheval se pointent à un stage pour apprendre à "gouverner". pour tout décor une table à café avec une galette des rois (et sa couronne) et une demi-voiture (juste les places arrières). le stage est animé par une jeune femme à lunettes, stricte en tailleur noir mais talons aiguilles et un monsieur habillé comme machiavel jouant d'une petite guitare, alternant airs classiques et jingles de jeux radiophoniques et ponctuant les exercices de phrases tirées du Prince quand il ne fait pas répéter aux jeunes des pièces de chant baroque.
les stagiaires jouent tour à tour le rôle du prince en coiffant la couronne, et en montant et descendant de la demi-voiture "en musique" et se livrent à des exercices : s'adresser au peuple (nous), lui faire des cadeaux (des bonbons), organiser des fêtes pour le distraire, le calmer lorsqu'il manifeste (on a tous crié cass' toi pauv'con, oui, surtout compagnon idéal), résister à un putsch (d'un autre candidat), ou à la flatterie des courtisans, éliminer les opposants (avec un fusil de laserquest)...
franchement on a bien ri, les acteurs étaient formidables (il y en avait aussi dans la salle) et les allusions ne manquaient pas. à un moment le petit chétif dit au peuple "ech sinn een letzebuergesh", le canon dit "je vous demande de vous arrêter", et d'autres encore.
mais pas sûr que "le prince" soit aussi drôle lu à la veillée sans le grain de folie de laurent gutmann
Pas spécialement moi, tous les spectateur qui ont accepté de rentrer dans le jeu se sont fait un plaisir de scander les slogans que la responsable du stage nous indiquait sur des panneaux.
RépondreSupprimer