c'est le nom d'un quartier qui a été déclaré "white area" du temps de l'apartheid. en 1966, parfois du jour au lendemain tous ses habitants non blancs ont été déportés avec leurs maigres possessions à 25 km de là dans une zone assignée à leur groupe ethnique. l'objectif officiel étant de stopper les mélanges raciaux, contraires aux principes de séparation en vigueur à l'époque, alors que ce quartier était plutôt cosmopolite. officieusement c'était sans doute aussi pour s'accaparer une zone plutôt bien placée dans la ville. aujourd'hui ce quartier a même changé de nom. il s'appelle zonnebloem, même si district six reste bien ancré dans toutes les mémoires.
un musée y a vu le jour, plutôt poignant, mêlant photos, reconstitutions, cartes, objets récupérés, enregistrements, et on passe des uns aux autres en ressentant bien le déchirement que cela a pu être pour ces familles arrachées à leurs maisons, à leur quartier.
une porte murée. le quartier a fini par être rasé mais en attendant les maisons étaient murées pour empêcher tout retour.
un salon de coiffure et une chambrette de l'époque
quelques panneaux qui rappellent les normes de l'époque
les critères de détermination des différents groupes ethniques
des quilts pour se souvenir et les paques des rues d'alors
une porte murée. le quartier a fini par être rasé mais en attendant les maisons étaient murées pour empêcher tout retour.
une vue générale depuis l'entrée. la carte au sol rappelle ce qu'était le quartier avant 1966. au fil du temps des visiteurs ont été invités à inscrire leur nom à l'emplacement de la maison de leur famille.
en haut, des étiquettes comme autant de signatures sur une pétition pour que les familles déplacées retrouvent l'emplacement de leur maison, et leur passé.
en bas, des valises qui regroupent l'histoire d'une famille expulsée au travers de certains objets que des animateurs apportent dans les écoles pour expliquer le passé aux enfants.le musée de district six, comme un certain nombre de musées dans le monde sait rendre poignant son récit, en extrayant de la grande histoire les histoires personnelles, les objets, les souvenirs, les photos, ce qui nous touche.
En ce moment, je cours souvent devant ce musée, il va falloir que j'y aille un de ces jours !
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