dimanche 13 février 2011

les prophetes ou l'emprise du milieu



hier soir j'ai visionne "un prophete" film de jacques audiard sorti l'an dernier et dont on aimerait bien qu'il ne soit qu'une fiction : il est malheureusement plus proche d'un documentaire...

un jeune majeur recidiviste, illettre et sans famille, plonge pour 6 ans et c'est alors, sous l'autorite de l'administration, informee ou pas, complice ou pas, une plongee dans les trafics qui se poursuivent a l'interieur, la drogue, les codes mafieux, la hierarchie, bref les lois du "milieu" tout court, qui s'impose a lui. c'est comme un stage intensif multidisciplinaire a l'oppose de ce qu'aurait du lui offrir la prison, l'Etat, pour essayer de changer le cours de son destin et au dela, celui de la societe.

dans le meme temps, nos politiciens actuellement aux affaires, et notamment le premier d'entre eux, qui je le rappelle a ete elu par une majorite de francais esperant qu'il saurait remettre un peu d'ordre, d'equite et de morale dans un systeme serieusement en manque de reperes, se laissent aller (a l'insu de leur plein gre ?) -la vie est dure pour tout le monde- a se faire offrir des extras -voyages en tous genres et hotel au soleil, voire plus si affinites et sans doute aucun- par des chefs d'etats etrangers ou leurs affides, dont le moins qu'on puisse dire est que la fibre democratique et le respect de la liberte sont inversement proportionnels au montant de leur compte bancaire. si on veut croire que la profession de foi du premier de nos elus etait sincere (un peu d'ordre, d'equite, de moralite... vous me suivez ?) on se demande s'il n'est pas tout simplement impossible de reformer le vieux systeme, qui parait tout de meme serieusement pourri. 

dans un cas comme dans l'autre, desolee du raccourci, on a l'impression que l'individu ne peut rien contre son milieu, qui continue son chemin devastateur sans pouvoir etre inflechi. que les regles sont immuables et les travers appeles a se reproduire eternellement. ca me rappelle les cours de philo...

ainsi le petit jeune mal parti dans la vie ne pourra pas inverser le cours de son destin, preparant en prison son retour "aux affaires" et l'homme politique, meme anime des meilleures intentions, pourfendeur des passe-droits, prebendes et autres malversations ne pourra pas non plus ebranler un systeme qui annee apres annee profite, d'un cote comme de l'autre, toujours aux memes.

ou alors, et c'est peut etre pire, tout cela n'est qu'une illusion, le systeme tel qu'il fonctionne depuis des lustres sera toujours plus pourri, chacun essayant juste d'en tirer -chacun son tour- le plus grand benefice dans un minimum  de temps, et alors tout cela, les juges, la prison, les lois, les promesses electorales, tout cela n'est que bruit et vent

en verite je vous le dis comme je le pense, dans un cas comme dans l'autre, tout cela est bien deprimant. et je ne parle pas de l'inde, je parle de la france...

1 commentaire:

  1. "...je ne parle pas de l'inde, je parle de la france..." On avait bien compris (:

    bisous

    PS: J'adore ton blogue

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au revoir et merci

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