en ce moment, au bureau, c’est pétanque à l’heure du déjeuner.
que mes lecteurs d'avant ce blog me pardonnent s'ils reconnaissant ce petit recit, mais ca me rappelle la boule nantaise, sport que j’avais découvert au fin fond de la campagne nantaise, un jour de 2004, au lieu dit "la montagne" et plus précisément dans un riant troquet, siège du club sportif local de boule nantaise,
qu'est-ce donc que la boule nantaise ?
c'est un sport, un, jeu qui trouve son origine dans ce qui était le divertissement des matelots dans la cale du navire à flot : un jeu d'adresse avec des boulets de canons. il se joue à trois, avec des boules en résine, rouges et vertes, plus petites que des boules de bowling mais plus grosses que des boules de pétanque ; c'est à dire de la taille des boulets de canons. le terrain reproduit la cale d'un navire. il est en bois, rectangulaire, 20 x 10 à peu près, délimité dans la longueur par deux murets de bois et avec des murs latéraux incurvés. les boules que l'on lance au plus près du cochonet peuvent heurter les murs. les joueurs s'en servent ainsi que de la courbe des côtés pour placer leurs boules. ca tient du billard, de la pétanque et aussi du curling, par la technique de lancer des joueurs qui font un presque grand écart pour lancer la boule, et par la lenteur avec la quelle la boule est lancée.
en soi c'était déjà intéressant, mais ce qui était carrément divertissant c'était les joueurs.
accueillie par un type au nez fraichement cassé en deux endroits, avec des croutes de sang encore visibles aux impacts, maigre comme un coucou, la gitane plantée dans un des trous du ratelier.
a l'intérieur, une grosse matrone en caleçon moulant, elle aussi gitane au bec.
le troisième joueur (biturin) rond comme une queue de pelle, ponctuant chaque lancer sportif d'une rasade de gros rouge en verre à moutarde, avec la gitane entre deux.
le tenancier du bar (le pirate), en marcel, tout couturé et tatoué total look, avec des gros anneaux aux oreilles, la gitane au bec évidemment.
tout ce beau monde, l'élite sportive du lieu dit en question, semblait avoir perpétuellement soif (le sport, ça donne soif !) et donc s'abreuvait sans discontinuer, et ce depuis un moment, et comme chaque dimanche sans doute, de ce savoureux gros rouge, qui, avec la fumée épaisse des gitanes, rendait difficile, voire hasardeuse, la navigation (ça tanguait sec)...
ma conclusion 1 : la grosseur des boules, et les pentes naturelles du
ma conclusion 2 : la france aussi c'est exotique quelques fois...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire