hier je suis allée voir l'expo consacrée à keith haring au musée d'art moderne.
je voulais d'abord voir le musée lui-même et j'ai été un peu déçue parce qu'il semble à l'abandon pour une grande partie du bâtiment quand à l'autre partie, l'expo ne laisse aucune place à l'espace ni aux volumes, lesquels, vue la bâtisse, devraient être impressionnants.
bref keith haring est à paris. on en parle beaucoup et c'est vrai que son style est reconnaissable par tous et fait partie de notre quotidien.
ses toiles, souvent des bâches, très grandes, sont colorées, pleines de mouvement, mais elles sont aussi violentes, cruelles, terrifiantes. les petits bonshommes sont écartelés, éventrés, empalés, étouffés par des tentacules, attachés, menottés. des monstres vomissent des flots d'objets de consommation, des dollars ou des vipères, les chiens mordent et les bâtons frappent.
on lit partout que son art est politique, contre l'emprise de la religion, le capitalisme, le racisme.
on lit moins et c'est pourtant ce qui frappe quand on découvre l'expo, que le sexe est omniprésent, entre hommes, ou avec un chien, les pénis sont dressés, avalés ou coupés, les sexes féminins ne sont montrés que traversés par les bébés.
le contraste entre les couleurs fraîches et pimpantes et le contenu très sombre de ces toiles est étonnant.
artiste très prolifique, il dessinait sur tous supports, bâches, paravents, statues, sarcophages, poteries,
affiches, en tous lieux, dans le métro,
dans la rue,
ou en studio, avec de l'acrylique, de la craie
ou des bombes fluos
ou des bombes fluos
keith haring est mort du sida en 1990.
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