samedi 25 mars 2017

allah n'est pas obligé



birahima est un petit garçon d’une dizaine d’années soudain orphelin qui se retrouve un temps dans la rue livré à lui-même, puis est embarqué dans un voyage qui le mène au libéria, où il recherche sa tante. 

avec le grigriman qui l'accompagne, il est alors emporté par la tourmente de la guerre civile et trouve dans l’enrôlement en tant qu’enfant soldat, l’assurance de manger à sa faim et d’être intégré à une structure. 
il mange à sa faim et se trouve une famille, certes, mais en contrepartie il côtoie la mort, tue, pille, dépèce et se drogue aussi. il est témoin, et victime,  de la corruption qui gangrène le pays, de la duplicité de ses dirigeants, de l’absurdité des guerres qu’ils se livrent et de l’inutilité des organisations internationales.

birahima parle dans son langage à lui, qui est celui d’un enfant qui n’est allé à l’école que jusqu’en CE2, mélange le français et les mots malinkés, les gros mots surtout dont il ponctue toutes ses phrases. faforo ! (sexe de mon père !) ou gnamokodé (bâtardise !). il possède 3 dictionnaires et en tire lui-même l’explication de certains des mots qu’il emploie, au fil de ses phrases, et l’explication  est souvent cocasse

un peu ardu au départ parce que le langage est tarabiscoté, on rentre vite dans l’histoire de Birahima, et on sourit parfois de ses analyses. on apprend pas mal de choses aussi sur cette région et les conflits qui la ravagent. ahmadou kourouma, écrivain ivoirien, la connaît bien. il nous fait partager sa perplexité au travers des mots et de l’expérience de cet enfant et en tire un récit picaresque. 
gnamokodé (bâtardise !)

1 commentaire:

au revoir et merci

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