je ne resiste pas a vous narrer ma visite a la compagnie de gaz pour resilier mon contrat.
j'y suis allee une premiere fois samedi en debut d'apres midi. a l'arriere du marche de defence colony, peu ragoutant surtout compare au cote "hype" de l'avant.
la boutique, elle meme, qu'on atteint en faisant un grand detour parce qu'il y a une inondation d'eau nauseabonde tout autour, ne paye pas de mine.
on entre dans une premiere piece ou sont installes deux preposes, plutot sale, encombree, avec des ecrans d'ordinateur et dans lequel on fume.
a l'arriere, un bureau vitre de 10 m2 environ vers lequel on me dirige puisque je viens resilier mon contrat, il faut donc que je vois le chef.
justement je vois le chef. il est allonge sur son fauteuil en position sieste (il est 14 heures), les yeux mi-clos, la chemise tendue sur le ventre proeminent. visiblement je le derange. il est cerne de piles de vieux papiers tout pourris empiles, plutot pas mal d'ailleurs, sur les 3 murs, dans un placard qui ne ferme plus et sur son bureau.
il m'explique ce que je dois faire, c'est assez simple. je repars attendre a la maison le cycliste qui doit passer prendre mes "cylindres" c'est comme ca qu'on appelle les bouteilles de gaz ici. celui-ci finit par arriver, recupere les "cylindres'' et je peux ensuite retourner a la boutique pour me faire rembourser mon "deposit". ce que je fais vers 16h30.
et la, vu qu'il est un peu plus reveille, quoique toujours couche, je ne resiste pas, je l'interroge sur l'utilite des papiers que je vois partout et il m'explique qu'ils gardent tous les papiers depuis 50 ans et pour toujours. franchement ca m'etonnerait. 50 ans c'est beaucoup, d'autant que pour avoir le gaz il a fallu fournir 50 papiers, donc 50 ans d'archives prendraient bien plus que les 4 murs de ce petit bureau.
c'est egal, ca reste impressionnant. je lui demande si je peux faire une photo du fatras et il accepte, indifferent.
la voila.
je serais curieuse de savoir ce qu'il va advenir de mes cylindres. le chef ne rentre aucune donnee dans son ordinateur et ne me donne rien comme preuve de ma resiliation. il raye le papier au stylo et l'empile sur un cote de son bureau. j'insiste pour en avoir une copie et il condescend a allumer sa photocopieuse pour ce faire.
il y a fort a parier que ces cylindres rejoindront leurs petits freres qui s'echangent "au noir" (cf "conversation avec mon chauffeur"), ce qui en rendra le commerce bien plus lucratif que s'il etait officiel... surtout pour le chef !
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